D'apr�s Annales des Mines, R�alit�s industrielles, juillet-aout 1989, pp 29-32 :
R�sum�Georges GUEUGNON indique que son coeur fut d�pos� dans une urne qui fut d�pos�e � l'entr�e de la galerie de min�ralogie du Mus�um jusqu'en 1850, puis transport�e avec les restes de sa soeur dans le tombeau des Gratet au cimeti�re Dolomieu o� un monument fut construit en 1874. |
Les voyages forment... les savants. Des ge�les de l'ordre de Malte aux prisons de Messine, en passant par les sables de l'Egypte, la vie de Dolomieu est une parfaite illustration de cet �adage�. Gros plans sur quelques �pisodes de la tumultueuse destin�e d'un g�ologue du XVIIIe si�cle.
La s�che biographie de Dolomieu, telle qu'elle est parue dans le Grand dictionnaire encyclop�dique Larousse, se r�sume en quelques lignes.
La � Notice historique sur la vie et sur les ouvrages de Dolomieu � que lut Lac�p�de lors de la s�ance publique de l'Institut des sciences et des arts le 17 messidor an X, se pr�sente comme un v�ritable roman picaresque. En voici les extraits les plus vivants :
Embarqu� � l'�ge de dix-huit ans, sur une des gal�res de son Ordre, il ne put �viter une de ces circonstances que la philosophie a si souvent d�plor�es, et o�, malgr� les progr�s de la civilisation, la raison, l'humanit�, et la religion m�me, luttaient en vain contre l'honneur, l'habitude et le pr�jug�. Oblig� de repousser une offense grave, il se battit contre un de ses confr�res. Son adversaire succomba. Cependant, lorsqu'il fut de retour � Malte, l'estime et l'affection des chevaliers ne purent le sauver de la rigueur des lois. Des statuts r�v�r�s pronon�aient les peines les plus s�v�res contre les membres de l'Ordre qui, pendant le tems de leur service militaire, tournoient leurs armes contre d'autres ennemis que ceux de la chr�tient�. Il fut condamn� � perdre la vie. Le grand-ma�tre lui fit gr�ce; mais cette gr�ce devrait �tre confirm�e par le pape. Ce pontife, que d'anciennes pr�ventions rendaient peu favorable � l'Ordre, ne voulant rien faire pour un chevalier, la confirmation fut refus�e. Plusieurs puissances de l'Europe s'int�ress�rent en vain pour Dolomieu, aupr�s de Cl�ment XIII; le pape resta inflexible : et Dolomieu languissait, depuis plus de neuf mois, dans une triste captivit�, lorsqu'une lettre, qu'il adressa au cardinal Torr�giani, premier ministre de Rome, obtint ce qu'on avait refus� aux t�tes les plus illustres. Ses fers tomb�rent, et il fut r�tabli dans tous ses droits (...).
A l'�ge de vingt-deux ans, il suivit � Metz le r�giment des Carabiniers, dans lequel il avait �t� nomm� officier vers l'�ge de quinze ans. Un �v�nement terrible lui donna lieu d'exercer sa courageuse bienfaisance. Pendant un hiver si rigoureux que le thermom�tre �toit descendu au-dessous de douze degr�s, un violent incendie se manifesta tout � coup, au milieu de la nuit, � l'h�pital militaire. Le feu faisait des progr�s rapides: il mena�ait de tout d�vorer; et la rivi�re, profond�ment gel�e, refusait l'eau n�cessaire pour �teindre les flammes. On luttait en vain contre le danger qui devenait � chaque instant plus redoutable. Combien de malades allaient p�rir, lorsque Dolomieu, suivi de trois de ses camarades enhardis par son intr�pidit�, saisissant les haches devenues inutiles entre les mains des travailleurs d�courag�s, s'�lan�a au milieu des tourbillons de fum�e, p�n�tra jusqu'au fond des salles embras�es, monta sur le fa�te des toits �branl�s, et parvint � couper des communications funestes.
Ce d�vouement g�n�reux le rendit encore plus cher � un savant, recommandable par sa bont� et par ses connaissances, Thirion, pharmacien de Metz, dont il recevait des le�ons de chimie et d'histoire-naturelle. Ce fut dans le commencement de ses liaisons avec ce physicien, que Dolomieu traduisit en italien l'ouvrage de Bergmann sur les substances volcaniques. Il ajouta des notes � cet ouvrage, ainsi qu'� une traduction italienne de la Min�ralogie de Cronstedt.
A peu pr�s vers ce m�me tems, il vit arriver � Metz un de ces hommes v�n�r�s que le g�nie, qui veille aux destin�es humaines, semble avoir plac�s dans les si�cles corrompus, pour que l'image de l'antique probit� n'y soit pas voil�e (...). Cet homme, dont chacun de nous rappelle le nom avec attendrissement, �toit La Rochefoucault. Dolomieu et lui furent bient�t unis par les liens d'une amiti� qui ne devait finir qu'avec leur vie.
Ind�pendamment des recherches sur la pesanteur des corps, � diff�rentes distances du centre de la terre, que Dolomieu publia d�s 1775, il avoit d�j� pr�par� plusieurs travaux. La Rochefoucault les vit, y reconnut la main d'un naturaliste destin� � une grande renomm�e, en entretint, � son retour � Paris, l'Acad�mie des Sciences; et cette illustre compagnie envoya � son ami des lettres de correspondant.
En recevant ce titre, qui le flatta d'autant plus qu'il ne s'y attendait pas, Dolomieu crut contracter une obligation nouvelle envers les sciences naturelles: il d�sira de les servir sans partage. Il se d�mit du grade qu'il avait dans les Carabiniers. Il quitta la carri�re militaire.
N'ayant encore que vingt-six ans, dou� de toute la force de l'�ge, anim� par toute l'ardeur que peuvent inspirer le bonheur de l'�tude, et l'esp�rance des succ�s, il parcourut les environs de l'Etna (...).
Descendu de l'Etna, il porta plusieurs fois ses pas vers le V�suve, vers la cha�ne des Apennins, vers ces lacs et ces montagnes de l'ancien Latium, qui sont des restes ou des produits de volcans �teints; vers les hautes Alpes, dont il parcourut les diff�rentes directions, aborda les diff�rens glaciers, affronta les pics �lanc�s dans les nues, suivit les torrens, �tudia la substance, la structure, et les d�gradations.
Les �les de Lipari n'�chapp�rent pas � ses recherches. Il en publia la description en 1783.
Mais cette ann�e fut marqu�e par un �v�nement qui r�pandit la d�solation en Italie, et la consternation dans le reste de l'Europe. La Calabre fut agit�e par un violent tremblement. Un grand nombre d'infortun�s en furent les victimes. Des ph�nom�nes extraordinaires accompagn�rent cette grande secousse. Dolomieu se h�ta d'aller visiter cette terre boulevers�e, et de rechercher au milieu de ses d�combres, la cause de ces funestes �v�nements, li�e de si pr�s � la composition du globe, qu'il br�lait au d�sir de d�voiler un jour.
En 1784, il soumit au public ses id�es, non-seulement sur cette catastrophe, mais encore sur les effets g�n�raux des tremblements de terre, dans une dissertation d'autant plus curieuse, qu'il prouva, par des faits incontestables, que, dans la partie de la Calabre o� la commotion avait fait le plus de ravages, toutes les montagnes �taient calcaires, sans aucune apparence de mati�res volcaniques; et en 1788, il mit au jour un M�moire sur les Iles-Ponces, ainsi qu'un Catalogue raisonn� des produits de cet Etna qu'il avait observ� avec tant de constance.
Cependant Dolomieu �tait de retour dans sa patrie apr�s cette �poque � jamais fameuse du 14 juillet, o� les lumi�res, la raison, le sentiment de la dignit� de l'homme, et l'amour d'une noble ind�pendance, se montr�rent avec tant d'�clat. Digne ami de la Rochefoucault, il se rangea sous les drapeaux de la Libert�. Mais comme aucune fonction publique ne r�clamait l'emploi de son tems, il publia plusieurs ouvrages, pendant les premi�res ann�es de la r�volution fran�aise: l'un sur l'origine du basalte; un second sur un genre de pierres calcaires qu'on n'avait pas distingu� avant lui, et auquel la reconnaissance des naturalistes a donn� le nom de Dolomie; deux autres sur les roches ainsi que sur les pierres compos�es; et un cinqui�me sur l'huile de p�trole, et sur les fluides �lastiques tir�s du quartz. On voit dans ces divers travaux les �l�ments de ces id�es g�n�rales dont la r�union devait former une vaste th�orie.
Pendant que Dolomieu se livrait � ses m�ditations, la r�volution prenait une face nouvelle. Le torrent qui renversait les anciennes institutions, entra�nait, malgr� leur r�sistance, la mod�ration et la pr�voyance, qui voulaient en cr�er de nouvelles. Tout �tait emport� par un mouvement rapide (...).
Dans cette nuit profonde, au milieu de cet orage �pouvantable, la Rochefoucault fut frapp�. Dolomieu, qui ne le quittait plus depuis que le danger planait sur sa t�te, le soutint expirant dans ses bras, et, bravant les satellites du crime, re�ut les derniers voeux de son ami. Ces voeux qu'il formoit pour les objets les plus chers � son coeur, sa m�re et sa femme, infortun�s t�moins de cette sc�ne horrible.
Proscrit � son tour, errant de retraite en retraite, il eut peu de momens � donner aux progr�s des sciences. Il publia n�anmoins deux M�moires, l'un sur les pierres figur�es de Florence, et l'autre sur la constitution physique de l'Egypte. C'est dans ce dernier ouvrage qu'il eut le courage d'exprimer ses regrets sur la mort de son ami, et de d�noncer � la post�rit� des assassins dont le pouvoir r�pandait encore la terreur.
Mais vers l'an 3 de la fondation de la R�publique, les jours de gloire et de tranquillit� commen�aient de succ�der aux temp�tes r�volutionnaires.
Appel� dans cette importante �cole des mines, que l'on venait de cr�er, et que recommandent si fortement le m�rite de ses membres et les services qu'elle a d�j� rendus � notre patrie, il y professa la g�ologie, et fit imprimer plus d'un M�moire sur la distribution m�thodique de toutes les mati�res dont l'accumulation forme les montagnes volcaniques.
Vers la m�me �poque, la loi constitutionnelle de l'Etat �tablit l'Institut national des Sciences et des Arts; et d�s le premier jour de notre r�union, nous e�mes le plaisir de le compter parmi nos confr�res.
En moins de trois ans, nous le v�mes faire succ�der dix-sept nouveaux M�moires � ceux que je viens d'indiquer (...).
Dolomieu entreprend ensuite un voyage dans la France m�ridionale et dans les Hautes-Alpes puis fait imprimer le compte rendu de ses observations.
Cependant on arrive sur les c�tes d'Egypte. Tout se soumet ou se disperse devant le g�nie de la victoire. Dolomieu visite Alexandrie, le Delta, le Caire, les Pyramides, une partie des montagnes qui bordent la longue vall�e du Nil. Il voudrait parcourir toutes les cha�nes qu'elles forment, examiner toute cette partie du bassin de la M�diterran�e, qu'il voit pour la premi�re fois, p�n�trer jusqu'aux rives de la mer d'Arabie, remonter au-dessus des cataractes, s'enfoncer dans les sables de la Libie. Les circonstances s'y opposent. Sa sant� se d�range. Il est oblig� de repasser en Europe.
D�s le lendemain de son d�part d'Alexandrie, le vent devint imp�tueux; l'eau entra dans le b�timent avec violence; on jeta � la mer tout ce dont on put d�barrasser le vaisseau; on fit des efforts extraordinaires: Dolomieu ne cessa de donner � ses compagnons l'exemple de l'intr�pidit�; mais l'�puisement des forces, et un d�couragement absolu, firent cesser le travail. On allait abattre les m�ts, et s'abandonner � l'orage, lorsqu'un vieux patron Napolitain propose de r�pandre autour du b�timent du biscuit pil� et de la paille hach�e. Cet exp�dient, qui parut d'abord ridicule, r�ussit n�anmoins. Les voies d'eau furent ferm�es par ces f�tus qu'entra�n�rent les filets du fluide qui se pr�cipitait dans le b�timent. On renouvela cette ressource inattendue aussi souvent qu'on put l'employer. Le vaisseau �chappa � la submersion ; et apr�s avoir �t� agit� par des vents affreux pendant pr�s de huit jours, il fut pouss� par la temp�te dans le golfe de Tarente, et entra dans le port au moment o� il allait s'entr'ouvrir.
Le lendemain, un matelot mourut de la peste. Mais un danger plus grand mena�ait les Fran�ais.
Depuis trois jours, la sanglante contre-r�volution de la Calabre avait commenc�. Les Fran�ais furent faits prisonniers, mis � terre, et conduits, au milieu des cris de mort d'une multitude f�roce, dans un cachot, o� Dolomieu, le jeune min�ralogiste Cordier, son compagnon fid�le, le g�n�ral Dumas et le g�n�ral Manscour, furent entass�s avec cinquante-trois de leurs compatriotes.
Plusieurs fois la populace de Tarente se rassembla pour immoler les Fran�ais naufrag�s : toujours elle fut contenue par un �migr� Corse, nomm� Buca Campo, qui, digne, par son h�ro�sme, d'une meilleure cause, ne cessa de risquer sa vie pour sauver celle des Fran�ais.
Dix-huit jours apr�s, on annon�a l'arriv�e des l�gions r�publicaines triomphantes. Les prisonniers Fran�ais furent transf�r�s dans une maison spacieuse, o� on chercha � leur faire oublier les mauvais traitements qu 'ils avaient �prouv�s. Mais nos troupes ayant �t� rappel�es du royaume de Naples, le danger des prisonniers fut plus grand que jamais. Dolomieu cependant faisait des extraits de Pline, pour un ouvrage qu'il pr�parait sur les pierres des monuments antiques, s'entretenait d'histoire naturelle avec ses compagnons d'infortune, rappelait le souvenir des amis qu'il avait laiss�s dans sa patrie, lorsque les prisonniers furent embarqu�s pour la Sicile, d'o� on devait les renvoyer en France. On les d�pouilla de ce qu'ils poss�daient : Dolomieu perdit ses collections et ses manuscrits ; et trois jours apr�s l'arriv�e des Fran�ais � Messine, il apprit qu'il venait d'�tre d�nonc� (...).
Le p�ril devenait � chaque instant plus pressant. Un petit vaisseau maltais �tait aupr�s de celui dans lequel les Fran�ais �taient encore retenus. Dolomieu pouvait, par le moyen de ce b�timent, esp�rer de se sauver; mais si la sentinelle r�sistait, il fallait lui �ter la vie. Dolomieu ne voulut pas de son salut � ce prix.
Il confia � son courageux �l�ve, des lettres pour ses amis, lui remit pour eux, des observations pr�cieuses sur le niveau de la M�diterran�e, qu'il r�digea avec autant de tranquillit�, que si ses jours avaient �t� les plus prosp�res, lui recommanda sa m�moire, serra dans ses bras les Fran�ais dont il allait �tre s�par�, s'effor�a d'adoucir leur peine, et, sans ostentation ni faiblesse, se livra aux satellites envoy�s pour l'arracher � ses compatriotes, qui fr�missaient de rage de ne pouvoir le d�livrer.
On le pr�cipita dans un cachot �clair� par une seule ouverture, que, par une pr�caution barbare, on fermait toutes les nuits. L�, il fut priv� de toute consolation; l�, un ge�lier inflexible cherchait, en lui annon�ant les nouvelles les plus absurdes sur l'�tat de la R�publique, � lui enlever m�me l'esp�rance. L�, il �tait forc� de passer une grande partie de ses longs jours et de ses longues nuits, � s'agiter en tout sens, et � secouer avec violence les haillons qui lui restaient encore, pour donner � l'air un mouvement qui l'emp�ch�t de cesser d'entretenir sa respiration.
Cependant le jeune Cordier avait revu la France avec les lettres de Dolomieu. A l'instant, la nouvelle de ses malheurs se r�pand dans la R�publique, et retentit dans toute l'Europe. L'Institut national le r�clame avec force. Le Gouvernement fran�ais redemande un citoyen qui honore son pays. La Soci�t� royale de Londres, et son c�l�bre pr�sident, devenu maintenant notre confr�re, joignent � nos voeux l'intervention la plus pressante. Les savans de l'Europe invoquent en sa faveur, et la justice, et l'humanit�, et la gloire des lettres. Des Danois �crivent � leurs correspondants de retenir des fonds � sa disposition. Un Anglais �tabli � Messine (M. Predbend), lui voue les soins les plus g�n�reux. M. d'Azara, cet illustre ami des sciences et des arts, que l'attachement le plus tendre unissait � lui depuis un tr�s-grand nombre d'ann�es, seconde par tous les efforts de son z�le, ceux que ne cessent de renouveler les parens de Dolomieu. Le roi d'Espagne �crit deux fois pour lui. Ses fers cependant ne sont pas bris�s; il ignore m�me si son affreuse destin�e est connue de ceux qu 'il aime le plus.
Pendant ces vaines tentatives, le v�n�rable Daubenton termine sa carri�re. La place qu'il occupait dans le Mus�um d'Histoire naturelle, devait �tre donn�e au plus digne. Deux noms �taient prononc�s par la voie publique; celui de Ha�y et celui de Dolomieu. Dans toute autre circonstance, les professeurs du Mus�um auraient h�sit� dans leur choix. Mais Dolomieu �tait captif. Il fut nomm� par les professeurs.
Peu de jours apr�s �clata un de ces �v�nements qui d�cident du sort des empires. L'admirable et rapide campagne termin�e par la victoire de Marengo, affermit la R�publique sur sa base, et r�gla les destins de l'Europe. Bonaparte donne la paix � Naples; et la premi�re obligation impos�e par ce trait�, dont la philosophie conservera le souvenir, fut la d�livrance de Dolomieu. Son retour au milieu de ses proches, de ses confr�res, de ses amis, fut une sorte de triomphe litt�raire (...).
Dolomieu entreprend un dernier voyage dans les Alpes, publie: �De l'esp�ce min�ralogique� et meurt le 7 frimaire de l'an X (28 novembre 1801), � Ch�teauneuf (Sa�ne-et-Loire), chez sa soeur, o� il �tait all� chercher un repos bien m�rit� par tant de fatigues et de tribulations.
Il �tait membre de l'Institut depuis la cr�ation.
Ses collections furent recueillies par son beau-fr�re le marquis de Dr�e, dont l'inappr�ciable cabinet devait �tre acquis pour l'�cole des mines en 1837.
����������� Du septi�me jour du mois de Frimaire l'an dix de la R�publique fran�aise.
����������� Acte de d�c�s de D�odat Guy Tancr�de de Gratet de Dolomieu [,] Membre de l'Institut National [,] cidevant Commandeur de Malte, d�c�d� le jourdhui � onze heures du matin, �g� de cinquante un an, n� � Dolomieu [,] d�partement de l'Is�re [,] demeurant � Paris, c�libataire [,] fils de Fran�ois de Gratet de Dolomieu et de Fran�oise de Beranger.
����������� Sur la d�claration � moi faite par le Cen Etienne de Dr�e, Propre demeurant � Chateauneuf qui a dit �tre beau fr�re du d�funt et par le Cen Claude D�al [,] juge de paix demeurant � Chateauneuf qui a dit �tre l'ami du d�funt et ont sign�.
����������� Constat� par moi Benoit Alix [,] maire de Chateauneuf [,] servant les fonctions d'officier public de l'�tat civil soussign�.
����������� Sign� Etienne de Dr�e, Cen Deal et [illisible].
��������������������������������������������������������������������������������� Pour extrait conforme
��������������������������������������������������������������������������������������������� Alix
��������������������������������������������������������������������������������������������� Maire
[Extrait l�galis� � Charolles le 20 nivose an XI de la R�publique par Geoffroy, � sous-pr�fet du 2e arrondissement communal du d�partement de Saonne et Loire �]