La moins peuplée des communes de l´Isère et du Parc national des Ecrins, Oulles n´en demeure pas moins un authentique village de montagne qui s´étire en rive gauche de la vallée de la Lignarre.
Les rudes conditions d´accès (la route existe seulement depuis 1962), en font un endroit calme et peu fréquenté. Sa position élevée sur le flanc Est du massif du Taillefer au-dessus de la plaine de Bourg-d’Oisans, en fait un belvédère exceptionnel sur l’ensemble de l’Oisans.
Son territoire s’étire depuis les berges de la Lignarre jusqu´au sommet du Grand Galbert et englobe également la majeure partie du plateau du Taillefer. Ce plateau est d´une richesse naturelle exceptionnelle. Il comprend des dizaines d´espèces rares et protégées aussi bien animales (triton alpestre, lagopède...) que végétales (droséra) comme le signalent les nombreuses études menées sur cet espace. Il fait parti du réseau de sites Natura 2000.
L´été, l´alpage du Grand Galbert est occupé par un troupeau de plus de 1000 moutons et quelques équins. L´hiver est la saison du ski de randonnée sur le plateau avec notamment la combe d´Oulles depuis le Grand Galbert.
Patrimoines
Des gisements métallifères furent autrefois exploités sur la commune (plomb, cuivre et argent). Sans doute connus depuis le Moyen-Âge, les filons furent réellement exploités à partir de 1785 (plomb). En 1852, afin d´éviter les temps morts, des maisons ont été construites sur place pour 40 à 50 ouvriers, mais ces derniers refusèrent de travailler en hiver (le filon est à plus de 2 300 m d´altitude !).
Le minerai était descendu jusque dans la vallée de la Romanche pour y être traité. De 1905 à 1922, on exploita un gisement plus proche du village. Un treuil fut installé pour descendre le minerai jusqu´à l´usine de traitement, par une combe baptisée depuis la " combe du treuil " prenant naissance au pied de l’arrête Sud du Grand Galbert.
Avant la construction de la route achevée en 1962, les accès au village passaient par les col de la Buffe depuis Ornon, par le hameau du Puy depuis la Pallud et par le hameau de Maleine depuis la plaine des Sables et la Paute. Il s’agissait de sentiers multiers. Oulles fut la dernière commune de l’Isère à être
Des témoignages prouvent une présence humaine de passage ou permanente – on ne sait – depuis le Mésolithique (- 7500 ans avant JC). Mais c’est au Xe siècle que l’Oisans se structure avec l’implantation des villages et le contour des paroisses. L’église d’Oulles est citée vers 1100. A noter que cette paroisse était rattachée au mandement de Séchilienne alors que toutes les autres constituent celui de l’Oisans de Livet au col du Lautaret.
L’attirance en ces lieux isolés s’explique en partie en raison de l’importante ressource en herbe tant dans les alpages que sur les prés en pente. Elle permettait aux éleveurs locaux de vivre de leur bétail et à la commune de louer une partie des alpages à des transhumants.
Au XVIIIe siècle la population est importante et les ressources naturelles ne suffisent plus. Certains habitants prennent le métier de colporteur (marchand ambulant) comme partout dans les villages de l’Oisans. Ceux d’Oulles proposaient de la quincaillerie.
A faire, à voir
Le village pour son caractère et le point de vue qu’il offre.
Le plateau du Taillefer par le col de la Buffe, la cabane pastorale d’Oulles et le refuge du Taillefer. Une myriade de petits lacs et de tourbières, encadrés par les sommets de l´Oisans.
Ski de randonnée au départ du village pour le plateau du Taillefer et le sommet du Grand Galbert.
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A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Les richesses naturelles du massif du Taillefer, rapport, BILLARD G., BERTRAND P., GRAND T., FRAPNA, ADQVRM, 102 p., 1992
- Autour du Taillefer : Oulles, Ornon, Chantelouve, La Valette, Lavaldens, La Morte, rapport, GAL R., Université de Grenoble, 74 p., 1970
- Les colporteurs de l'Oisans, ROBERT-MULLER C., ALLIX A., Presses Universitaires de Grenoble, 101 p., 1979





