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La participation active de la NASA, avec 13 autres agences spatiales,
� l'�laboration d'une ne signifie pas que les Etats-Unis
comptent sur une coop�ration internationale d'envergure pour coloniser
le Syst�me Solaire.
Bien au contraire, tout laisse � penser que les am�ricains s'aventureront
seuls dans ce formidable d�fi. Plusieurs signaux l'attestent.
D'une part ils ont clairement signifi� vouloir garder la ma�trise
compl�te de leur future architecture de transport spatial qui
passe par le d�veloppement d'une nouvelle famille de lanceurs
()
et de v�hicules de transport spatial ()
en excluant toute participation d'entreprises �trang�res (La proposition
d'EADS de participer avec Lockheed Martin au d�veloppement du
module de service Orion avait �t� refus�e en son temps).
Il en va de m�me avec le d�veloppement de nouvelles technologies
embarqu�es des syst�mes spatiaux , de la modernisation des bases
de lancement et de la mise � niveau de l'ensemble de la composante
sol de soutien aux vols habit�s. Les seules participations transversales
concernent / concerneront des programmes qui ne sont pas class�s
comme strat�giques.
Le deuxi�me signal est venu tout r�cemment quand les Etats-Unis
ont refus� promptement la proposition russe d'explorer et de s'�tablir
conjointement sur la Lune. Cette d�cision a contraint par la suite
la Russie � se tourner vers la Chine et l'Inde, autres puissances
spatiales qui visent �galement la Lune pour coop�rer dans des
programmes de cette nature.
Ce refus s'explique par des risques de transferts de technologie
au regard des avanc�es faites ces derni�res ann�es par la Chine
dans les , dont les programmes s'inspirent grandement de l'exp�rience
et l'expertise russe. Ce refus d'exporter les technologies novatrices
qui seront d�velopp�es dans le cadre de ce retour sur la Lune
s'explique �galement par le fait que les Etats-Unis souhaitent
garder leur leadership spatial face � la Chine qui ambitionne
de jouer un r�le de premier plan ces prochaines d�cennies dans
l'espace.
En d'autres termes, on peut se demander si les Etats-Unis ne sont
pas tent�s de refaire le coup fait aux Russes avec la strat�gie
mise en place par le pr�sident Reagan pour d�stabiliser l'URSS
en l'engageant dans une course aux armements et � la ma�trise
de l'espace. Ce qui l'avait contraint � des investissements financiers
colossaux qui, on le saura plus tard, ont alourdi les difficult�s
�conomiques de l'URSS et partant de l� acc�l�ré sa chute
au d�but des ann�es 90.
Enfin, gardons � l'esprit le fait que la pr�sence humaine sur
la Lune r�pondra avant tout � des consid�rations plus terre �
terre avec en point de mire l'exploitation de ses
et qu'un programme de cette dimension, s'�talant sur plusieurs
d�cennies est un v�ritable aspirateur � cerveau. Aujourd'hui,
dans de nombreuses fili�res, les �tudiants de grands pays occidentaux,
de pays �mergents sont confront�s � un manque de d�bouch�s. Et
quoi de plus passionnant pour un jeune �tudiant de travailler
dans un tel cadre.
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