Analyse d'erreurs dans le cadre de l'apprentissage de la langue tahitienne par des francophones : expérimentation d'opérations indiquées par quelques marqueurs du tahitien
Auteur / Autrice : | Mirose Paia |
Direction : | Jacqueline de La Fontinelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Résumé
Cette étude porte sur l'apprentissage de la langue tahitienne, en milieu institutionnel, par des sujets francophones. Au moyen d'un manuel pédagogique utilisant une métalangue qui s'inspire de la théorie énonciative d'Antoine Culioli, nous avons permis aux apprenants de réaliser certaines opérations de quantification et de qualification en tahitien. Un des moyens permettant, entre autres, d'améliorer l'enseignement, l'apprentissage et le contenu de la grammaire pédagogique, est l'analyse des erreurs récurrentes générées par ces apprenants lors de l'utilisation de certains marqueurs garants de ces opérations. Cette analyse rend compte de l'activité épilinguistique (activité non consciente) de ces apprenants correspondant à leur représentation des phénomènes de la langue et vise à expliquer ces erreurs selon deux principales sources : interlinguale et intralinguale, liées à cette activité inhérente à tout apprenant de langue étrangère. Plusieurs facteurs sont en effet passés en revue, tels la langue maternelle des apprenants ; leur conception de l'apprentissage, de la grammaire, de la langue tahitienne ; leur contact avec la métalangue traditionnelle, les facteurs affectifs susceptibles d'influencer le processus d'apprentissage. Par ailleurs, l'étude propose une analyse théorique de ces marqueurs qui a pour but de pallier leurs différentes interprétations induites par la traduction et de montrer le caractère invariant de ces marqueurs à travers leurs valeurs contextuelles. Enfin, l'analyse est accompagnée d'exercices oraux et écrits qui seraient à même de corriger ces erreurs récurrentes. Ce travail constitue ainsi un premier pas ayant pour but d'une part, la formulation de théories d'apprentissage du tahitien propres aux francophones, basées sur l'expérimentation d'un nombre varié de sujets apprenants, et d'autre part, plus tard, la mise en place de correspondances français-tahitien pour un enseignement bilingue.