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René Leriche

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René Leriche
Portrait de René Leriche
René Leriche en 1915.
Biographie
Nom de naissance Henri Marie René Leriche[1]
Naissance
Roanne (Loire)
Décès (à 76 ans)
Cassis
(Bouches-du-Rhône)
Sépulture Cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Drapeau de la France Français
Thématique
Formation Faculté des sciences de Lyon
Profession Médecin, chirurgien, physiologiste, professeur et professeur d'université (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université de Strasbourg et Collège de FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur‎, croix de guerre 1914-1918, médaille interalliée de la Victoire (d), médaille commémorative de la guerre 1914-1918, commandeur de l'ordre de la Santé publique (d), ordre de la Francisque, médaille internationale de chirurgie, Lister Medal (en), docteur honoris causa de l'université de Porto (d), docteur honoris causa de l'université de Genève (d), docteur honoris causa de l'université de Vienne (d), docteur honoris causa de l'université de Coimbra (d) et compagnon honoraire du Collège royal de chirurgie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie des sciences, Académie nationale de médecine, Académie nationale de chirurgie, Société de biologie, Société médicale des hôpitaux de Paris, Société nationale de médecine et des sciences médicales de Lyon, Académie royale de médecine de Belgique, Société de thérapeutique (d) et Académie royale de médecine de Catalogne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

René Leriche, né le à Roanne (Loire) et mort le à Cassis (Bouches-du-Rhône), est un chirurgien et physiologiste français.

Sensibilisé par les nombreux blessés de la Première Guerre mondiale, il est l'un des premiers à mettre en pratique une chirurgie douce, économe en sang et aussi peu traumatisante que possible. Il est spécialiste de la douleur, de la chirurgie vasculaire et du tronc sympathique. Deux syndromes portent son nom, l'algoneurodystrophie et l'oblitération aorto-iliaque.

Il a formé de nombreux élèves, notamment Michael E. DeBakey, João Cid dos Santos, René Fontaine et Jean Kunlin.

Sous le régime de Vichy, il est le premier président de l'Ordre des médecins.

Famille et études

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René Leriche[1],[2],[3] naît dans une famille de sept enfants au 1 rue Cadore à Roanne, il est le troisième enfant d'Ernest Leriche (1843-1915)[a], avoué près le tribunal civil de Roanne et d'Anne Chamussy (1854-1923), issue d'une famille roannaise d'industriels du textile. Il est le frère de Marc Leriche (1885-1918), sculpteur et de Paul Leriche (1876-1927), peintre.

René Leriche est issu d'une vieille famille de médecins lyonnais[1]. Par exemple, son grand-oncle maternel Lucien Girin[4], médecin à l'Hôtel-Dieu de Lyon, était adepte de la phrénologie : il lui palpa les bosses frontales à l'âge de 5 ou 6 ans en lui déclarant qu'il sera chirurgien[5].

Il fit ses études primaires chez les Frères de la Doctrine chrétienne dans une classe réservée pour les enfants de la bourgeoisie de Roanne puis ses études secondaires au collège de Saint-Chamond tenu par les pères maristes. En 1893, il obtient son baccalauréat en rhétorique. Il se pose alors la question de suivre les pas de son grand-père, de son grand-oncle et de son oncle dans la voie de la chirurgie, ou encore d'entrer à l'École militaire de Saint-Cyr pour embrasser une carrière militaire. Au mois de , il change d’avis et écrit à ses parents qu’il veut devenir chirurgien. Il achève son baccalauréat de philosophie pour entrer à la Faculté des sciences de Lyon en novembre, et préparer le PCN (Physique, Chimie, Sciences Naturelles)[6].

De 1899 à 1900, René Leriche fait son service militaire au 98e régiment d'infanterie. Au cours de ses études, il se lie d'amitié avec Alexis Carrel qui quittera la France pour les Ėtats-Unis en 1904. Il est interne des hôpitaux de Lyon en 1902, prosecteur d'anatomie en 1905, puis docteur en médecine en 1906 avec une thèse consacrée à la gastrectomie dans le cancer de l'estomac, sous la direction d'Antonin Poncet[7]. Il est chef de clinique de 1906 à 1909[8], et agrégé de chirurgie en 1910[7].

En 1913, à la demande d'Alexis Carrel, il effectue un séjour aux Ėtats-Unis où il visite des hôpitaux de New-York, Chicago, Boston, et Baltimore. Il rencontre les plus grands médecins américains comme Simon Flexner, Harvey Cushing, et surtout William Halsted qui sera pour lui une source d'inspiration[9].

Le 27 novembre 1910, René Leriche épouse Louise Héliot Calenborn rencontrée deux ans plus tôt alors qu'elle était externe dans le service de Poncet. Son épouse est issue d’une famille catholique autrichienne, elle-même médecin, elle sera sa plus proche collaboratrice[10],[5]. De ce mariage naîtra une fille : Jacqueline Leriche, née en 1917[11].

Première Guerre mondiale: le chirurgien innovant

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Au début de la guerre, il est affecté dans une ambulance chirurgicale automobile ou « Auto-chir » dans les Vosges. Après un court passage à Creil dans un hôpital de triage et de régulation, il est nommé à l'hôpital du Panthéon. Puis en 1916-1917, il passe à l'hôpital russe, hôpital complémentaire installé dans l'annexe de l'hôtel Carlton de Paris[12],[13].

Souhaitant depuis longtemps retourner au front, René Leriche rejoint Robert Proust et son équipe de l'Auto-chir (ACA no 17). René Leriche fut sollicité par l'histologiste et radiobiologiste lyonnais Claudius Regaud pour entrer dans la formation qu'il préparait pour servir d'École de médecine et de chirurgie de guerre dans l'HOE[b] de Bouleuse, près de Reims. Cette école devint un centre réputé d'instruction et de perfectionnement pour tous les médecins et les chirurgiens qui y passaient au point qu'il fut décidé d'y admettre en formation active les Américains fraîchement arrivés. René Leriche y retrouve plusieurs grands noms de la médecine française : le neurologue Georges Guillain, le pathologiste Pierre Masson, il a pour adjoint Paul Santy. Un jeune médecin fraîchement arrivé, Georges Duhamel, vient le rencontrer[12].

Il est nommé chirurgien-major de 1re classe le 28 décembre 1917. À Épernay, se trouve l'Auto-chir no 39 de Paul Lecène avec Albert Policard. C'est avec ce dernier et l'aide de Paul Santy que René Leriche entreprend dans l'HOE des travaux de recherche sur l'ostéogenèse ; il s'intéresse en particulier à la réparation des fracture et au rôle de la vasomotricité sur le site d'un traumatisme. Ces travaux seront pour la plupart perdus au cours d'un bombardement en juin 1918[12].

Peu avant la fin de la guerre, René Leriche prend le commandement de l'Auto-chir n°43, mais celle-ci n'aurait pas été déployée avant l'armistice[14].

Lors de la guerre de 1914-1918, l’idée de René Leriche est de différencier le linge blanc traditionnel dans lequel sont amenés les blessés, du linge des salles d’opérations chirurgicales aseptiques. Il choisit le bleu et fait peindre les salles chirurgicales en bleu. Tout le linge des salles d’opérations est également de couleur bleue : linge opératoire, casaques, calots, masques. Cette couleur sera adoptée dans le monde entier et, pour la première fois, cette convention permet de limiter au mieux les contaminations infectieuses[6].

Entre-deux-guerres: la renommée

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À l'âge de 40 ans, il réussit enfin le concours de chirurgien des hôpitaux de Lyon en 1919, après plusieurs échecs d'avant-guerre[5].

En 1924, il est nommé à la chaire de clinique chirurgicale de l'université de Strasbourg, répondant à l'appel du doyen Georges Weiss après la mort de Louis Sencert. Il occupe ce poste jusqu'en 1932, et le conserve jusqu'à 1939 (après un intermède lyonnais 1932-1934, et simultanément au Collège de France 1936-1950)[15].

C'est la période la plus prolifique de sa vie. Il remplit sa triple fonction de soignant, d'enseignant et de chercheur. Il introduit l'importante notion de chirurgie non agressive[9]. En 1925, lors de sa leçon inaugurale à la chaire de clinique chirurgicale de l’université de Strasbourg, il affirme que la chirurgie ne doit plus se limiter à la correction ou à l’ablation des lésions anatomiques mais qu’elle doit s’attaquer au traitement des troubles fonctionnels[16]. En 1931, il soigne et ampute le maréchal Joffre en fin de vie[17].

En 1936, il succède à Charles Nicolle au Collège de France à Paris : il y occupera la chaire de Médecine expérimentale de 1937 à 1950. Cela lui permet de continuer ses recherches en y créant un laboratoire de chirurgie expérimentale et de conceptualiser ses théories sur la physiologie et la pathologie. Dans le sillage de Claude Bernard, René Leriche déclare que « la maladie apparaît surtout comme une perversion fonctionnelle »[c].

Sous l'Occupation: président du Conseil de l'Ordre et collaboration

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René Leriche, buste en plâtre, Musée des Hospices civils de Lyon.

De retour à Lyon après l'armistice du 22 juin 1940, il décline le poste de ministre de la Santé qui lui aurait été proposé par le maréchal Pétain[18]. Il accepte néanmoins la présidence de l'Ordre national des médecins créé en par le régime de Vichy[19],[20],[21]. Selon lui, il s'agissait d'éviter le pire, car les allemands auraient exigé, dans les 48 h, d'avoir un médecin responsable de tous les autres devant eux, sinon plusieurs milliers de médecins français seront obligés de travailler en Allemagne. Il aurait été choisi par le Conseil des ministres parce que chirurgien renommé « d'origine alsacienne » (connu mondialement comme professeur de l'université de Strasbourg), il était plus à même de discuter avec l'occupant[22].

L'Ordre national des médecins renforce l'emprise du régime de Vichy en faisant appliquer les lois antijuives en médecine. Un numerus clausus limite à 2 % la proportion de médecins juifs[d] par rapport à l'effectif total de médecins, département par département[23]. Sous la direction de René Leriche, le Conseil de l'Ordre joue un rôle important dans l’exclusion des médecins juifs en participant à leur recensement, en distinguant les « bons médecins juifs » des « mauvais » en surnombre[24], dans leur dénonciation (liste publique des noms et adresses) et surtout dans la spoliation des cabinets « vacants » repris par de jeunes médecins cherchant à s'installer[25],[19].

Lorsque dès l'automne 1940 (Loi du 3 octobre 1940), les médecins juifs sont écartés des comités éditoriaux des journaux médicaux, Leriche écrit qu'il ne s'agissait que de supprimer des noms de juifs de la liste des membres d'un comité de rédaction en page de titre. Il argue qu'il n'a pas obéi à cette interdiction puisque, tout en faisant disparaître les juifs du Lyon chirurgical dont il est le cofondateur en 1904 avec son ami Paul Cavaillon[26], il y laisse le nom de cet ami juif, ce qui lui parait « assez farce » (sic)[27]. Une autre revue, les Annales de médecine préfère quant-à elle ne plus paraître plutôt que d'écarter le professeur Robert Debré du comité de rédaction[27].

Selon Leriche, le Conseil de l'Ordre avait la volonté de faire traîner les procédures « en examinant tous les cas un par un, en établissant lentement de longs dossiers ». Cette attitude lui vaut des attaques de la presse collaborationniste : Mme Leriche est accusée d'être une « juive allemande » (alors qu'elle est autrichienne non juive) et l'Ordre des médecins est même accusé, par Paris-Midi du 18 juillet 1942, d'être une « citadelle de la judéo-maçonnerie »[22].

René Leriche démissionne de la présidence de l'Ordre, le 28 décembre 1942[5]. Il écrit dans ses mémoires « qu'il a dû exclure les confrères israélites de la profession, mais qu'il l'a fait avec humanité (sic) ».

Il est aussi membre du Conseil national du régime de Vichy. Plusieurs années après la guerre, il justifie son attitude en affirmant que le Conseil de l’Ordre des médecins a servi de bouclier face à l'occupant nazi, reprenant ainsi les mêmes arguments de l'époque, aujourd'hui démentis par les historiens[28], des défenseurs du gouvernement de Vichy[22]. Comme beaucoup de personnes engagées dans la collaboration avec Vichy, il ne sera pas inquiété. Il dit avoir aidé des juifs et posséder des lettres de remerciements « d'israélites notoires qui savaient qu'ils étaient défendus au mieux de ce qui se pouvait »[29].

Après-guerre

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À la Libération, l'Ordre national des médecins est dissous et recréé le 24 septembre 1945[30]. René Leriche, évincé de la fonction hospitalière publique, continue d'exercer en institution privée : il est chef de service à l'hôpital américain de Paris de 1945 à 1949, année où il prend sa retraite[7],[9].

Il conserve toutefois une grande activité en étant élu membre de l'Académie des sciences le et de l'Académie nationale de médecine en 1945. Il est aussi élu membre de l'Académie nationale de chirurgie en 1945 et président de celle-ci de 1952 à 1953[31].

René Leriche meurt brutalement d'un œdème aigu du poumon, le 28 décembre 1955, soit 13 ans, jour pour jour, après sa démission de la présidence de l'ordre en 1942. Sa mort survient alors qu'il était auprès de sa femme dans leur résidence familiale de vacances de Cassis[5] où il corrigeait les épreuves de son autobiographie. Cet ouvrage posthume est publié en 1956 sous le titre (choisi par l'éditeur) Souvenirs de ma vie morte.

René Leriche est inhumé au cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon[32].

Sarrau de René Leriche, Musée des Hospices civils de Lyon.

Très tôt dans sa carrière, René Leriche est influencé par ses maîtres Mathieu Jaboulay pour la chirurgie vasculaire et Antonin Poncet pour l'asepsie en chirurgie. De son aîné, Alexis Carrel, il apprend le sens de l'observation[6],[33].

Lors de son voyage aux États-Unis en 1913, il est profondément marqué par William Halsted dont la chirurgie est lente, minutieuse et la moins hémorragique possible, et par Harvey Cushing pour son approche multidisciplinaire de la chirurgie des tumeurs intra-crâniennes. Leriche est alors convaincu que la chirurgie doit être scientifique et expérimentale, et qu'il fallait être, comme les américains, les héritiers chirurgicaux de Claude Bernard : la chirurgie ne doit pas être seulement « anatomique » mais aussi et surtout « physiologique »[15].

Chirurgie osseuse et plaies de guerre

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Durant la première guerre mondiale, Leriche applique les principes d'une chirurgie précoce d'urgence dans des conditions aseptiques, publiant sur les fractures articulaires et diaphysaires, la résection du coude, la trépanation, les plaies vasculaires et les plaies de l'abdomen[15].

Leriche insiste sur le fait que l'os participe activement au métabolisme du calcium. La chirurgie osseuse et orthopédique ne se réduit pas à une réduction mécanique des fractures, elle doit prendre en compte les phénomènes circulatoires et nerveux intervenant dans la reconstruction osseuse (formation du cal osseux)[15].

En 1917, il décrit son premier cas d'un syndrome douloureux chronique (déjà connu sous le nom de « maladie de Sudeck ») qu'il attribue à une atteinte lésionnelle du système nerveux sympathique (« dystrophie ou névrite sympathique »). Il rapporte la guérison de ce cas par sympathectomie locale (innervation périartérielle[34]). Ce syndrome sera reconnu plus tard sous les noms de syndrome de Sudek-Leriche, algodystrophie et finalement syndrome douloureux régional complexe type 1[35].

Cette approche réveille l'intérêt pour un phénomène connu depuis des siècles et cliniquement proche, celui du membre fantôme consécutif à une amputation[15],[35].

Chirurgie vasculaire et du sympathique

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Durant sa période strasbourgeoise, Leriche forme des élèves qui prolongeront son œuvre comme Michael E. DeBakey, João Cid dos Santos, René Fontaine et Jean Kunlin[9].

L'entre-deux guerre voit l'apparition de l'artériographie qui permet de mieux comprendre des maladies telles que l'artériopathie des membres inférieurs. Leriche est d'avis que l'athérosclérose revient à un problème local d'obstruction susceptible d'une correction chirurgicale. Il considère que le segment artériel obstrué se comporte comme un nef vasoconstricteur, ce qui peut être corrigé par sympathectomie, en l'occurrence la sympathectomie lombaire[9].

Cette approche conduit au développement d'infiltrations d'anesthésiques locaux dans des ganglions sympathiques ou à des résections nerveuses (ganglion stellaire dans l'angine de poitrine, vagotomie dans l'ulcère de l'estomac, section du splanchnique dans les douleurs viscérales) pour traiter toutes sortes de maladies[7],[9].

Ces interventions, courantes au milieu du XXe siècle, seront progressivement abandonnées au profit de traitements plus sûrs et plus efficaces. Par exemple, l'arrivée des anticoagulants et l'utilisation de greffons vont renouveler la chirurgie artérielle par les élèves mêmes de Leriche[9]. Dès les années 1950, une idée de Leriche est battue en brèche : la chirurgie du sympathique comme traitement des douleurs viscérales[15].

Publications

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  • Thèse de médecine sous la direction d'Antonin Poncet, Des résections de l'estomac pour cancer : technique, résultats, immédiats, résultats éloignés, Lyon, .
  • Titres et travaux scientifiques, Lyon, Imprimeries réunies, (lire en ligne).
  • A propos du traitement chirurgical de la symphyse du péricarde et de la médiastino-péricardite, Bulletin de la Société de chirurgie de Lyon, Paris, Masson, (lire en ligne).
  • De l'asepsie pure et des moyens physiques dans le traitement des plaies de guerre à leurs différents stades. Chimiothérapie ou Physiothérapie, Bulletin de la Société de chirurgie de Lyon, Paris, Masson (lire en ligne), janvier-février 1916.
  • (en) Avec le concours du chirurgien consultant des forces britanniques en France, The treatment of fractures, vol. 1, University of London Press (lire en ligne).
  • (en) Avec le concours du chirurgien consultant des forces britanniques en France, The treatment of fractures, vol. 2, University of London Press (lire en ligne).
  • (en) Some researches on the peri-arterila sympathetics, Annals of Surgery, (lire en ligne).
  • (en) Surgery of the sympathetic system. Indications and results, Annals of Surgery, (lire en ligne).
  • (en) The problem of osteo-articular diseases of vasomotor origine. Hydrarthrosis and Traumatic Arthritis : Genesis and Treatment, Journal of Bone and Joint Surgery, (lire en ligne).
  • (en) The Listerian Idea in 1939, British Medical Journal, (lire en ligne).
  • La chirurgie de la douleur, Paris, Masson & Cie, .
  • La chirurgie à l'ordre de la vie, Paris / Aix-les-Bains, O. Zeluck, .
  • La chirurgie, discipline de la connaissance, Nice, La Diane Française, .
  • Anévrysmes artériels et fistules artério-veineuses, Paris, Masson & Cie, .
  • La philosophie de la chirurgie, Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, .
  • Souvenirs de ma vie morte, Éditions du Seuil, , 252 p. (ISBN 2-02-002078-5).

En collaboration

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  • Rapport présenté par Messieurs Antonin Poncet et René Leriche, Pathogénie des ankyloses spontanées et particulièrement des ankyloses vertébrales, Association française pour l'avancement des sciences, Congrès de Lyon, 2-7 août 1906 (lire en ligne).
  • (en) avec André Morel, The Syndrome of Thrombotic Obliteration of the Aortic Bifurcation, Annals of Surgery, (lire en ligne).
Syndrome de Leriche (angiographie).
  • Classification de Leriche et Fontaine : degré en quatre stades de l'artérite oblitérante des membres inférieurs.
  • Loi de Leriche et Policard : toute vasodilatation entraîne à la longue une résorption osseuse.
  • Incision de Leriche : 1) pour l'abord du premier ganglion sympathique lombaire 2) pour une sympathectomie sous-péritonéale.

Instruments

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  • Crochet de Leriche : crochet neurochirurgical avec une extrémité mousse comportant un petit œillet.
  • Pinces de Leriche : différents types de pince hémostatique.
  • Ténotome de Leriche : petit bistouri à manche rond, utilisé en neurochirurgie.
  • Valve de Leriche : écarteur abdominal à manche.

D'après A. Manuila, Dictionnaire français de médecine et de biologie en quatre volumes, Masson, 1970-1975.

Postérité

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Un timbre postal, conçu par André Spitz, gravé par René Cottet, est émis par la France le [37].

Cette même année, Mme Leriche publie un recueil Stèle pour René Leriche réunissant des notes inédites de Leriche et des lettres d'élèves, de malades, d'amis français et étrangers[5].

Le 30 juin 2022, le bâtiment René Leriche de l’ancien hôpital Broussais est débaptisé et renommé bâtiment Ady Steg[38] en l'honneur du jeune chirurgien résistant.

Une voie et un pavillon de l'hôpital civil de Strasbourg portent son nom.

De nombreuses rues en France portent son nom, notamment à Clichy-la-Garenne, Massy et Rosny-sous-bois.

²Distinctions et reconnaissance

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Décorations françaises

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Décorations étrangères

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Prix et distinctions diverses

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Sociétés savantes

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Titres universitaires et hospitaliers

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Titres honorifiques

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  • Président du Congrès français de chirurgie (1933)
  • Président du Congrès de la Société Internationale de Chirurgie (SIC) (1951)
  • Président de la Société européenne de chirurgie vasculaire (1951)
  • Membre d'honneur du Collège allemand de chirurgie (1951)

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Né le 28 février 1843 à Lyon et mort le 20 mai 1915 dans la même ville. Il fut sergent des gardes mobiles du Rhône en 1871, il fit ses études de droit à Paris et acheta une charge d'avoué à Roanne en 1874. En 1910, il est rentier à Sainte-Foy-lès-Lyon.
  2. HOE : Hôpital d’Origine d’Étapes, désigne une structure d’évacuation, mobile en théorie, en dur ou pas, de taille très variable.
  3. Ces travaux de Leriche sur la douleur seront analysés par Georges Canguilhem dans sa thèse de médecine en 1943, thèse à l'origine de l'ouvrage Le Normal et le Pathologique.
  4. Pour faire partie de ces 2 %, il fallait être soit français depuis au moins 5 générations, soit titulaire d'une carte d'ancien combattant, d'une citation ou décoration à titre militaire, soit être pupille de la nation, ascendant ou orphelin de militaire mort pour la France.

Références

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  1. a b et c Christophe Charle et Eva Telkès, « 48. Leriche (Henri, Marie, René) », Bibliothèque Historique de l’Éducation, vol. 3, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Medarus, « René LERICHE 1879-1955 », sur medarus.org (consulté le )
  3. « Généalogie de René LERICHE », sur Geneanet (consulté le )
  4. Martine François, « CTHS - GIRIN Claude Antoine Lucien », sur CTHS (consulté le )
  5. a b c d e et f François-Joachim Beer, « Le souvenir de René Leriche à l'occasion du 20e anniversaire de sa mort (28 décembre 1955 - 28 décembre 1975) », Histoire des sciences médicales, vol. 10, nos 3-4,‎ , p. 146-154. (lire en ligne)
  6. a b et c Michel A. Germain, René Leriche. Pionnier de la chirurgie moderne, t. XLII, Société Française d'Histoire de la Médecine, coll. « Histoire des sciences médicales », (lire en ligne), p. 87-96
  7. a b c et d Encyclopaedia Universalis / Thesaurus Index, vol. 2, Paris, Encyclopaedia Universalis, , 2303 p., p. 1716.
    notice Leriche René (1879-1955)
  8. « René Leriche », sur www.whonamedit.com (consulté le )
  9. a b c d e f et g F. Jarrett, « René Leriche (1879-1955): father of vascular surgery », Surgery, vol. 86, no 5,‎ , p. 736–741 (ISSN 0039-6060, PMID 386542, lire en ligne, consulté le )
  10. Michel A. Germain, René Leriche, pionnier de la chirurgie vasculaire, Académie nationale de chirurgie, coll. « e-mémoires », (lire en ligne), p. 81-95
  11. « Généalogie de Jacqueline LERICHE », sur Geneanet (consulté le )
  12. a b et c Alain Segal et Jean Jacques Ferrandis, « L'Hôpital d'Origine d'Etape (H.O.E.) de Bouleuse, Aubilly, Ste-Euphraise dans la tourmente du début de la deuxième bataille de la Marne (fin mai-début juin 1918), Quelques souvenirs sur René Leriche », Histoire des Sciences médicales, vol. XXXVIII, no 3,‎ , p. 333-350. (lire en ligne)
  13. « Hôpital russe au château Dulamon », sur www.portedumedoc.com (consulté le )
  14. Alain Larcan et Jean-Jacques Ferrandis, Le service de santé aux armées pendant la Première guerre mondiale, Paris, LBM, , 596 p. (ISBN 978-2-915347-63-0), p. 548.
  15. a b c d e et f Roselyne Rey, René Leriche (1879-1955) : Une œuvre controversée, CNRS Éditions, coll. « Les sciences biologiques et médicales en France, 1920-1950 », (lire en ligne)
  16. René Leriche, La Chirurgie à l'ordre de la vie, Paris, La Presse française et étrangère, Zeluck, , p. 38
  17. René Leriche, Souvenirs de ma vie morte, Éditions du Seuil, , p. 154 à 164
  18. Notice sur le site du CNRS
  19. a et b (en) Bruno Halioua, « Does Rene Leriche merit eponymous distinction? », International Journal of Cardiology, vol. 124,‎ , p. 1–5 (ISSN 1874-1754, PMID 17765342, DOI 10.1016/j.ijcard.2007.05.115, résumé)
  20. Georges Federmann, « Pinces sans rire (à propos du Professeur René Leriche) », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne)
  21. Philippe Vichard, La loi hospitalière du 21 décembre 1941 : origines, conséquences, t. XLI, Société Française d'Histoire de la Médecine, coll. « Histoire des sciences médicales », (lire en ligne), p. 61-70
  22. a b et c Bruno Halioua 2002, p. 126-127.
  23. Bruno Halioua 2002, p. 113-114
  24. Bruno Halioua 2002, p. 122-123.
  25. Bruno Halioua 2002, p. 81.
  26. « CTHS - CAVAILLON Jules Germain Paul André, Médecin », sur cths.fr (consulté le )
  27. a et b Bruno Halioua 2002, p. 101.
  28. Robert O. Paxton, , Seuil, 1997, 2e éd., 464 p. (ISBN 978-2-02-032305-5).
  29. Bruno Halioua 2002, p. 238.
  30. Jean Pouillard, « Histoire de l'ordre national des médecins français », sur conseil-national.médecin.fr,
  31. Voir sur www.academie-chirurgie.fr
  32. Voir sur www.landrucimetieres.fr
  33. Bogdan Ioncioaia, Ioan Teodor Bud et Mircea Muresan, « René leriche and the development of 20(th) century surgery », Clujul Medical (1957), vol. 89, no 1,‎ , p. 176–180 (ISSN 1222-2119, PMID 27004042, PMCID 4777462, DOI 10.15386/cjmed-557, lire en ligne, consulté le )
  34. Emilie Simonnet et Isabelle Brunet, « Les fonctions de l’innervation sympathique artérielle », sur medecinesciences.org,
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  37. Image disponible en ligne
  38. Simon Louvet, « À Paris, l'APHP remplace le nom d'un collaborateur de Vichy par celui d'un médecin résistant juif », sur ActuParis,
  39. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 119.
  40. (en) « Lister Medal » Br Med J. 1938;1(4038):1166. Texte intégral
  41. Bruxelles, Rome, Barcelone, New-York, Buenos Aires, Rio de Janeiro et La Havane.
  42. Genève, Vienne, Oslo, Prague, Turin, Lisbonne, Porto, Coimbra, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Lima, Montevideo et La Paz.

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