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Unelles

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Unelles
Image illustrative de l’article Unelles
Localisation des Unelles

Période Protohistoire et Antiquité
Ethnie Celtes
Langue(s) Gaulois
Religion Celtique gauloise
Région d'origine Armorique
Région actuelle Normandie (France)
Frontière Bajocasses, Viducasses et Abrincates

Les Unelles (en latin Unelli) sont l’un des peuples gaulois vivant, lors de son invasion par Jules César entre 58 et , dans la partie armoricaine de la Gaule celtique occupant le Cotentin, le nord de l'actuel département de la Manche.

Les Unelles participent dès la deuxième année à la guerre des Gaules de jusqu'en , soit de la guerre des Vénètes jusqu’au siège d'Alésia. Les Unelles rejoignent alors l'alliance anti-romaine dirigée par Viridovix, à la demande de leurs alliés les Vénètes. Jules César envoie contre eux une légion commandée par le légat Quintus Titurius Sabinus, et les soumet. Au Bas-Empire romain, le territoire des Unelles fait partie du Tractus Armoricanus et Nervicanus, c'est-à-dire la partie continentale du Litus Saxonicum.

Les deux principales cités des Unelles sont Alauna et Cosedia.

Après la christianisation de la Gaule, l'évêché de Coutances est créé dans cette région.

Jules César mentionne les Unelles sous le nom de V[e]nellos, Pline l'Ancien les dénomme sous l'appellation Venelli, Claude Ptolémée les mentionne comme Οủενέλλων / Oủenéllōn ou Οủένελλοι / Oủénelloi et Dion Cassius les appelle Οủενελλους / Oủenellous[1],[2].

Pour Camille Jullian, historien, philologue et épigraphiste français de la seconde partie du XIXe et du début du XXe siècle, le nom de ce peuple a une consonance ligure[C 1].

Guerre des Gaules

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À l'automne , après sa victoire sur les Aduatici, l'homme d’État romain Jules César termine sa campagne contre les peuples belges ; ce fait lui permet d'envoyer un de ses légats, Publius Crassus, avec une légion afin d'obtenir la soumission des peuples armoricains, appelés aussi « peuples de l'Océan », dont font partie les Unelles[C 2]. La campagne se termine rapidement sans incident, les Armoricains ayant probablement livré des otages aux Romains[C 2].

À la fin de l'hiver, Publius Crassus envoie des officiers, Quintus Velanius et Titus Silius, chez les Vénètes pour réquisitionner du ravitaillement, principalement du blé, chez les peuples proches[C 2]. Ceux-ci font prisonniers les officiers romains[C 2] et, pour se défendre contre la réaction romaine, ils appellent à l'aide plusieurs peuples, dont les Unelles, afin de coopérer à l'alliance anti-romaine[C 3]. D'autres peuples se joignent aux Unelles, dont les Aulerques Éburovices et les Lexoviens, et ils affrontent, entre Vire et Avranches, les trois légions du légat Quintus Titurius Sabinus[C 4]. Commandée par le chef des Unelles Viridovix, l'armée gauloise coalisée est défaite, probablement par une ruse, lors de son assaut du camp romain[C 5].

Les Unelles feront, comme la plupart des peuples de Gaule, partie de la coalition qui contribue en à l'armée envoyée au secours de Vercingétorix au siège d'Alésia[C 4].

Administration romaine

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Sous le Haut-Empire romain, la civitas semble avoir deux chefs-lieux : Alauna pour la partie nord et Cosedia pour la partie sud[G 1]. Une éventuelle fusion, probablement sous l'empereur Dioclétien en 297, est évoquée avec un transfert des lieux de pouvoir d'Alauna vers Cosedia, devenue Constantia[G 2].

À partir de la tétrarchie, plus précisément entre 284 et 290, puis sous le règne de Constantin le Grand et de sa descendance, une nouvelle organisation militaire de la Gaule romaine voit le jour[3],[4]. L'objectif est de résister à la piraterie sur les côtes de la Manche organisée par les Francs et les Saxons et de protéger les ports afin d'assurer la continuité du commerce maritime et du transport de l'armée[5]. Les Unelles font désormais partie de la province de Lyonnaise Seconde et une nouvelle région administrative militaire est créée : le Tractus Armoricanus et Nervicanus[4]. Il s'agit de la partie continentale du Litus Saxonicum avec la construction de camps, de fortifications et de garnisons composées de soldats d'origine mercenaire ou des peuples fédérés provenant de l'extérieur de l'Empire romain (Francs, Frisons, Saxons) qui amènent une nouvelle population dans la civitas sur tout le littoral normand[D 1],[6]. Deux garnisons sont installées chez les Unelles à Cosedia et à Grannonum (si cette dernière, non localisée, se situe bien dans le territoire des Unelles) pour un nombre de militaires estimé entre 5 500 et 7 500 hommes et composé principalement de limitanei, des troupes « spécialisées » dans la défense des frontières[4],[7]. À la fin de l'Empire romain, au Ve siècle, la direction militaire de la civitas passe sous le contrôle d'un préfet des Lètes Bataves appelé Praefectus laetorum Batavorum et gentilium Suevorum, Baiocas et Constantinae[E 1]. Ses guerriers sont, pour le territoire des Unelles, à partir du IIIe siècle, des prisonniers de guerre suèves qui, en échange de leur libération, s'engagent dans l'armée romaine ou s'installent sur des terres libres[7].

À la fin du IVe ou au début du Ve siècle, la Civitas Constantia fait partie de la province Lyonnaise Seconde[8]. Au même moment, au niveau religieux, l'évêché de Coutances est le plus récent des évêchés créés dans cette province[E 2]. Il ne comporte que deux ou trois paroisses, la christianisation de la province est probablement le fait du diocèse de Bayeux[E 1].

En Normandie, les noms des sièges épiscopaux du début du Moyen Âge sont basés sur les noms des peuples gaulois, même si Coutances y fait figure d'exception car son nom provient du chef-lieu des Unelles et non du nom du peuple[9].

Le second évêque de Coutances se nomme Exuperius, probablement la même personne qu'Exupère de Bayeux, évêque de Bayeux, ce qui explique le fait qu'un nombre important de dédicaces dans l'évêché de Coutances fasse référence à des saints de l'évêché de Bayeux[E 1].

La première mention officielle d'un évêque pour ce peuple est celle de Léontianus en 511, connu pour avoir assisté au concile d'Orléans la même année[10],[E 3]. En 549, Briovera semble être le siège de l'évêché sous le nom de episcopus ecclesiae Constantinae vel Brioverensis, ce qui peut s'expliquer par un possible déplacement de l'évêque de Constantia vers Briovera pendant les périodes de troubles[E 1].

La liste des évêques de Coutances est considérée comme peu fiable[E 2].

Dans le secteur géographique des Unelles, les sites romains sont nombreux et plutôt dispersés, particulièrement dans le nord de la région naturelle du Cotentin[B 1]. À l'inverse, il semble y avoir peu de peuplement dans le secteur à l'est du département actuel de la Manche, probablement en raison de la présence du bocage ou de fouilles archéologiques moins nombreuses[B 1].

Dans l'historiographie traditionnelle, les diocèses sont hérités des provinces romaines, qui eux-mêmes sont l'héritage des pagi gaulois[E 1], même si une partie de l'historiographie contemporaine est plus nuancée sur ce sujet[11],[12]. Cette hypothèse s'appuie sur le fait que les conciles de Nicée en 325, puis de Constantinople en 381 auraient fait remplacer les civitates par des limites ecclésiastiques[13]. Plus tard, à partir du XIVe siècle, les sources tentent de lier les civitates aux limites ecclésiastiques, idée reprise plus tard par Melchior Tavernier en 1640, Jean-Baptiste Nolin en 1757 et Auguste Longnon en 1878[G 3]. Une première délimitation du territoire des Unelles en lien avec les limites du diocèse de Coutances est établie par Guillaume Mariette de La Pagerie en 1689 et reprise par Guillaume Delisle en 1742 en délimitant ce dernier sur les 128 km de la Vire pour la frontière est et jusqu'au Thar pour la frontière sud[E 1],[G 4]. Pour la frontière occidentale, les îles à l'ouest ne semblent pas faire parties du territoire des Unelles[E 1].

La civitas des Unelles semble être un cas particulier, puisque les recherches historiques des années 2010 mettent en avant deux chefs-lieux : Alauna et Cosedia[G 1]. Deux hypothèses pour la délimitation de cette frontière interne existent : la première se situe au niveau des marais des Ponts d'Ouve et de la Sangsurière et la seconde sur la rivière Taute et le fleuve Ay[G 5]. Les frontières de la civitas ont donc évolué entre le Haut-Empire romain et le Haut Moyen Âge, mais toujours en reposant sur des frontières physiques et visibles dans le paysage (cours d'eau, forêt, marais, relief)[G 2].

Alauna est le chef-lieu des Unelles au Haut-Empire romain selon l'historienne Élizabeth Deniaux, il s'agit de la localité la plus peuplée de ce peuple et elle correspond aujourd'hui à Valognes[B 2],[10]. Pour Laurence Jeanne et Laurent Paez-Rezende, il ne s'agit pas du chef-lieu des Unelles mais du chef-lieu de la partie septentrionale du territoire des Unelles (civitas Alauna dont la limite serait fixée des marais proches de Carentan jusqu'au littoral nord[F 1],[D 2],[G 6]. Elle perd son statut de chef-lieu au profit de Cosedia probablement au moment des réformes de Dioclétien et son territoire est fusionné avec la civitas de Cosedia pour devenir la civitas Constantia[14],[F 2]. La cité est uniquement évoquée par l'Itinéraire d'Antonin et apparaît comme une simple agglomération sur la table de Peutinger[10],[G 1].

Elle se situe au nord des marais de la Sèvres et de l'Ay, qui barrent la presqu'île du Cotentin[15]. Sa superficie est évaluée à 50 hectares avec de nombreux monuments construits à l'époque de Néron puis sous la dynastie flavienne tels que des thermes et un théâtre[10],[G 1].

La première découverte sur ce site est réalisée en 1695[10]. D'autres ont lieu en 1830, elles se composent de plusieurs médailles en bronze dans l'église Notre-Dame d'Alleaume qui laisse supposer la présence à l'époque romaine d'un temple dédié soit à Jupiter-Gardin ou soit à Custos[D 3]. Les premières fouilles méthodiques débutent en 1982[10].

Cosedia, puis Constantia est la capitale de la civitas des Unelles au moment de la conquête romaine puis elle redevient le chef-lieu au Bas-Empire romain selon Élizabeth Deniaux et François Fichet de Clairfontaine, probablement à partir des réformes de Dioclétien[10],[14]. Laurence Jeanne et Laurent Paez-Rezende suggèrent qu'elle est le chef-lieu de la partie méridionale des Unelles, c'est-à-dire de la civitas Cosedia localisée dans la partie sud du Cotentin au Haut-Empire romain[G 5],[F 2]. Ses rôles de chef-lieu et de préfecture militaire au Bas-Empire sont évoqués dans la Notitia dignitatum et la table de Peutinger[G 1]. Elle correspond aujourd'hui à Coutances[B 3]. Elle conserve les limites gauloises (Thar, Airou, Douquette et Sienne)[15].

Sa superficie est évaluée à 4 000-4 500 km2, surface importante par rapport aux autres chefs-lieux des civitates voisines[G 5]. Au Bas-Empire romain, une garnison est installée dans la cité afin de protéger le Tractus Armoricanus et Nervicanus, elle porte le nom de Praefectus militum primae Flaviae[7],[4]. Cette dernière se compose principalement de prisonniers de guerre d'origine suève[7]. À cette époque ou au Haut Moyen Âge, un des signes de christianisation est la construction d'un sanctuaire dédié à un ermite du diocèse de Bayeux : saint Floxel[E 4]. Dans le suburbium, un espace inhabité autour de fortification, un monastère respectant la règle colombanienne est créé et, dans la cité, l'église Saint-Pierre voit le jour[E 4]. Aucun tombeau d'évêque n'est découvert dans les églises de la cité[E 5].

Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour un sarcophage en plomb contenant une tétine en verre[D 3].

Coriallo ou Coriovallum est un vicus portuaire qui correspond aujourd'hui à la ville de Cherbourg[B 3]. Son port, déjà stratégique à l'époque romaine car se situant sur la route maritime allant de la Bretagne à l'océan Atlantique, est protégé par un castrum daté du IVe siècle et son nom signifierait « fortification des marais » selon René Lepelley[16],[14].

La première découverte archéologique date de 1741, il s'agit d'une pyramide funéraire et de 200 monnaies de bronze datées du IIe siècle des empereurs Antonin à Commode[D 4]. Quelques années plus tard, une urne grecque comportant l'inscription Nicomedes epiphs basileus est mise au jour[D 5]. En 1768, c'est une statue d'une divinité en bronze[D 3]. Enfin en 1775, c'est un aureus de l'époque de l'empereur Néron qui est révélé[D 3]. Les fouilles archéologiques menées depuis trois siècles suggèrent la présence d'une nécropole le long de la voie romaine reliant cette cité à Alauna, des tombes y montrent une tentative de monumentalisation[D 2].

Crociatonum

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Crociatonum ou Crouciaconnum est un vicus non localisée avec certitude depuis le XIXe siècle[F 3]. Il pourrait aujourd'hui correspondre, pour Dominique Bertin ou Élizabeth Deniaux, à la ville de Carentan ou, pour Pascal Vipard, à Saint-Côme-du-Mont[B 3],[17]. Pour Gaël Lėon, le site n'est pas encore localisé avec certitude ; il pourrait aussi être localisé à Beuzeville-au-Plain selon François Joseph Liger ou Sainte-Mère-Église[F 3].

Ptolémée nomme cette cité Kroukiatonnom, tout comme une borne milliaire datée de la fin du Ier ou du début du IIe siècle mentionne cette cité[18]. À la fin du IIIe siècle, l'Itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger ne la désignent pas comme capitale de cités[18].

La cité se situe sur la voie romaine allant de Coriallo à Augustodurum[10]. Il est vraisemblable que Crociatonum se soit installée sur un espace quasiment vierge après l'an 27.

Sur le site de Carentan, les premières fouilles archéologiques sont des découvertes mobilières et elles datent du XIXe siècle[10]. Plus tard, des sarcophages sont découverts dont l'un a permis la mise au jour d'une médaille en bronze liée à l'usurpateur romain du IIIe siècle Posthume[D 3].

Grannonum ou Grannona est un vicus des Unelles[B 3] que Charles de Gerville, en 1829, assimile à Portbail[19].

Au Bas-Empire romain, une garnison portant le nom de Praefectus militum Grannonensium est installée dans la cité afin de protéger le Tractus Armoricanus et Nervicanus[4],[7].

Montaigu-la-Brisette

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Le site, dans le nord-est du Cotentin, se trouve à peu près à mi-chemin entre Alauna et la côte septentrionale de la presqu'île[20]. Les fouilles et sondages archéologiques, qui se déroulent entre 2000 et 2011[D 2], mettent au jour un vicus d'environ 15 ha, dont l'architecture est dominée par un vaste sanctuaire et des thermes. Cette ville est active du milieu du Ier siècle apr. J.-C. jusqu'à la fin du IIIe siècle mais sa fonction, ville-étape ou centre de production agricole, est encore discutée ; abandonnée, elle tombe dans un oubli total jusqu'au début du XIXe siècle avant que les travaux du XXIe siècle ne l'étudient plus en détail[21].

Des marchands orientaux s'installent peut-être, sans certitude, au Bas-Empire romain dans la cité, principalement en raison de son caractère portuaire[E 6]. Jusqu'au VIe siècle, la ville est peut-être un évêché secondaire ou une résidence pour l'évêque[E 7].

Les premières fouilles archéologiques menées par Michel de Boüard mettent au jour en , un baptistère datant du Ve siècle de forme hexagonale, cas unique pour le nord-ouest de la Gaule romaine[E 7]. D'autres fouilles menées par François Delahaye en 1999, puis en 2008 permettent de révéler des tuyaux avec un coffrage en terre cuite liés aux libations, premier élément de ce type dans la région[D 2].

Société, politique et religion

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Relations extérieures

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Les Unelles faisaient partie de la Confédération armoricaine[C 4].

Ils avaient pour voisins les Bajocasses et les Viducasses à l'est et au sud-est, et les Abrincates au sud.

Tombe de libation avec le sarcophage dans la terre avec une canalisation en céramique le reliant à la surface et reposant sur une tegula
Restitution de la tombe de libation 333 reposant sur une tegula et découverte à Port-Bail-sur-Mer.

Après la conquête romaine, les Unelles semblent s'être peu romanisés[B 4]. Les rares présences romaines se localisent dans les centres urbains avec des monuments dans un style plus gaulois que romain, peut être en raison d'une faible présence militaire qui est souvent l'un des facteurs de la romanisation[B 4]. Les campagnes se composent principalement de petites fermes isolées et les rares artéfacts découverts en lien avec les Romains se composent de tour de potier et pour l'architecture de l'usage de la chaux et de la tuile[B 4].

Pendant l'Empire romain, les Unelles gardent leur culture celte et s'intéressent plus à la Manche et au commerce avec l'île de Bretagne qu'à la Gaule romaine[B 4].

Avant la conquête romaine, la technique funéraire des Unelles concernant les morts est soit l'inhumation, soit la crémation[D 6]. Après la conquête romaine, sous le Haut-Empire romain, la crémation est privilégiée avec une dépose des cendres dans un vase ossuaire[D 7]. Pour les enfants, l'inhumation reste la technique privilégiée[D 8]. Quelques traces de libation sont parfois détectés comme à Grannonum[D 9]. Sous le Bas-Empire romain, à partir du IVe siècle, l'inhumation devient peu à peu la norme également pour les adultes[D 10]. Les tombes sont souvent orientés dans un axe ouest-est, sauf si la topographie du terrain ne s'y prête pas comme à Grannonum[D 11]. À partir du IVe siècle, les soldats gardant le Litus Saxonicum et leurs familles sont enterrés localement[D 12].

Le principal saint au début de l'Antiquité tardive est Martin de Tours, qui est d'abord honoré à Crociatonum puis dont le culte se répand chez les Unelles via les principaux axes routiers (carrefours, passages de cours d'eau, sanctuaires ou encore stations routières) ou des vici[E 8]. Puis, le christianisme se répand au VIe siècle dans les campagnes, principalement par la création d'établissements religieux créés par des ermites[E 9]. Toutefois, les sanctuaires remplacent rarement les lieux saints païens chez les peuples normands afin de probablement bien les différencier[E 10].

Après le départ et la perte de la province romaine de Bretagne par les Romains, des migrations entre le Ve et le VIIe siècle s'effectuent vers le territoire des Unelles en traversant la Manche ce qui permet l'installation de saints d'origine celtique comme Hermeland, Malo, Patrice ou Samson[E 11].

Économie et commerce

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Monnaie gauloise

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Des pièces de monnaies liées aux Unelles sont découvertes[A 1]. La plupart des monnaies de ce peuple comporte un cheval et un cavalier[A 2]. Dans les sociétés gauloises, le cheval sous toutes ses formes symbolise la richesse du chef de la tribu à travers le nombre d'équidés qu'il possède[A 3]. Chaque peuple gaulois réalise ses propres monnaies ce qui rend parfois l'analyse difficile en raison du contexte politique interne ; par ailleurs afin de ne pas montrer une volonté de domination trop importante, les noms des chefs des peuples ne sont pas indiqués sur les monnaies gauloises, il leur est préféré la présence d'animaux ou d'armes[A 4]. Les Unelles ont pour symbole principal l'épée[22].

Une des pièces découvertes, répertoriée sous le sigle « BN 6934 », représente une femme vêtue et montant un cheval en amazone, c'est-à-dire en chevauchant avec les deux jambes du même côté du cheval[A 5]. Selon l'historien et archéologue français Paul-Marie Duval, il s'agirait de la représentation d'une déesse guerrière ce qui est contraire à ce qu'affirme le numismate français Adrien Blanchet dans son ouvrage sur les Traité des monnaies gauloises en 1905, à savoir que les déesses ne sont jamais représentées sur les monnaies gauloises[A 5].

Trois autres monnaies en or sont trouvées, elles portent les références « BN 6931 », « BN 6927 » et « BN 6932 »[A 6]. La monnaie répertoriée « BN 6931 » est composée d'un cheval avec un cavalier avec la présence en dessous d'un accessoire symbolique[A 7]. La monnaie « BN 6927 » est composée d'un cheval et d'un cavalier, ainsi que d'une barque, peut-être pour le voyage des morts aux îles des Bienheureux[A 7]. La monnaie « BN 6932 » est constituée d'un cheval et d'un cavalier avec une épée ou un poignard se situant sur le bas de la pièce[A 8].

Carte montrant les principales voies romaines en gris (dont le chemin Haussé en rouge) chez les Unelles, les Bajocasses, les Abrincates, les Esuviens et les Lexoviens
Principales voies romaines dans la Basse-Normandie au Haut-Empire romain (état de la recherche en 1975).
Carte montrant les principales voies romaines en trait plein gris, les voies secondaires en trait plein marron et les voies supposées en pointillés marrons. Les chefs-lieux sont mentionnés en rouge pour le nom latin et en noir pour le nom actuel
Principales voies romaines en Basse-Normandie (état de la recherche en 2022).

La majorité des éléments concernant les axes de communication routiers date du XIXe et du début du XXe siècle lors de recherches menées par Arcisse de Caumont, Raoul Doranlo et Charles de Gerville[F 4]. En 1975, Dominique Halbout-Bertin propose une synthèse des éléments en s'appuyant sur les rares sources écrites comme la table de Peutinger ou l'Itinéraire d'Antonin ainsi que les bornes milliaires mises au jour, mais sans réelle certitude sur le tracé exact de chaque tronçon[F 5].

La logique du réseau routier consiste à relier les agglomérations principales entre elles ou au littoral[F 6]. Les voies principales ont une largeur comprise entre 9-12 m et les voies secondaires ont une largueur au maximum de 6 m[F 7]. Une carte synthétique du réseau routier romain en Basse-Normandie n'est pas encore possible car les travaux d'étude sont toujours en cours, contrairement à d'autres régions françaises comme la Bretagne[F 8].

Une des voies romaines principales des Unelles relie Lugdunum à Alauna, même si la table de Peutinger prolonge la voie jusqu'au littoral, soit peut être à la suite d'une erreur ou pour y relier le site de Montaigu-la-Brisette[F 9]. Au niveau régional, cet axe relie Alauna à Aregenua en passant par la baie des Veys[F 10]. Dans la baie des Veys, plusieurs tracés sont possibles en fonction des marées même si un tronçon d'une largeur de 12 m a été découvert à la « chasse Ferrée », à Saint-Pellerin[F 3].

Depuis la « chasse Ferrée », une autre voie romaine parallèle à celle de la voie romaine reliant Alauna-Cosedia jusqu'à Augustodunum semble la dédoubler en passant par Canchy et Saint-Clément[F 3].

Une voie secondaire reliant la « chasse Ferrée » à la voie romaine Alauna-Cosedia, en passant par Méautis, Sainteny et Périers, est également mis au jour[F 3].

D'autres secteurs sont encore inconnus comme le tracé entre les marais du Cotentin et Torigni-sur-Vire qui fait encore l'objet d'études archéologiques[F 11].

Plan montrant la voie romaine sous le chemin rural actuel
Schéma de la voie romaine à la Chasse Ferrée à Saint-Pellerin.

Historiographie et archéologie

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Sources antiques

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Jules César, général, écrivain et homme d'État romain du Ier siècle av. J.-C., mentionne dans son livre les Unelles de ses Commentaires sur la guerre des Gaules au livre II lorsque ceux-ci font partie de la coalition anti-romaine en , puis au livre III lors de la révolte régionale dirigée par Viridovix en [C 6],[23]. Ils sont également évoqués au livre VII lors de la composition de l'armée gauloise envoyée au siège d'Alésia pour secourir Vercingétorix qui est assiégé par l'armée romaine[C 4],[23].

Une borne milliaire découverte à Sainte-Mère-Église et datée de la fin du Ier ou du début du IIe siècle mentionne cette cité[18].

Claude Ptolémée, géographe grec du IIe siècle, cite ce peuple et Kroukiatonnom comme possible capitale de la civitas au Haut-Empire romain au livre II de son œuvre Géographie[C 7],[18]. Ses sources sont Marinos de Tyr, un géographe romain d'origine phénicienne de la fin du Ier et du début du IIe siècle[13].

À la fin du IIIe siècle, l'Itinéraire d'Antonin, un guide de voyage antique qui comprend 255 voies romaines, mentionne les cités d'Alauna,de Cosedia et de Crociatonum, tout comme la table de Peutinger[17].

À la fin du IVe ou au début du Ve siècle, la Notitia provinciarum et civitatum Galliae, une liste compilée des 17 provinces de Gaule et ses 115 civitates évoque la Civitas Constantia[10].

À la même époque, la Notitia dignitatum, un document administratif romain rédigé à partir de 396, qui mentionne les dignités civiles et militaires du Bas-Empire romain dont chez les Unelles l'installation de garnisons et d'un préfet pour protéger le Tractus Armoricanus et Nervicanus à Constantia et à Grannonum[4],[6],[E 9]. Des critiques sur sa fiabilité existent car parfois le même commandant est cité à deux lieux différents en même temps ou d'autres commandements sont incomplets[6].

Sources modernes

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Au XIVe siècle, l'idée de lier les limites ecclésiastiques aux civitates commence à apparaître[G 3]. Michel Servet, humaniste et théologien espagnol naturalisé français du XVIe siècle tente de délimiter en 1541 les territoires des peuples gaulois à partir de la Géographie de Claude Ptolémée, mais avec quelques erreurs de localisation[G 7]. En 1594, le géographe et cartographe brabançon Abraham Ortelius dans son ouvrage Typus Galliae veteris place les Ambibares dans le nord du Cotentin à la place des Unelles[24].

Melchior Tavernier, graveur et libraire français du XVIIe siècle reprend cette hypothèse en 1640 en mettant en Normandie différents évêchés dont celui de Coutances[G 7]. Elle est également reprise par le graveur et cartographe français du XVIIIe siècle Jean-Baptiste Nolin en 1757 qui se base sur la subdivision opérée par l'empererur Dioclétien en 297 en mentionnant que le tracé de la Normandie ne vient pas du traité de Saint-Clair-sur-Epte signé par Charles III le Simple et Rollon en 911 mais de la forme de la Lyonnaise Seconde[G 8]. Les premières cartes de l'évêché sont celles de Guillaume Mariette de La Pagerie dans son œuvre Unelli, seu, Veneli. Diocèse de Coutances divisé en ses quatre archidiaconés et vint-deux doiennées ruraux avec les Isles de Jersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny, etc..., Dédié à Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime Charles-François de Brienne, Êvêque de Coutances en 1689 et du géographe et cartographe français Guillaume Delisle dans son travail Rerum gallicarum et franciscarum scriptores en 1742 : elles se basent sur les fleuves Vire et Thar[G 4].

Au XVIIe siècle, les premières découvertes funéraires sont réalisées dans l'ancienne Coriallo[D 5]. Aux XVIIIe et XIXe siècles, de nouvelles découvertes sont encore faites dans la même ville, puis dans les anciennes Alauna, Cosedia et Crociatonum[D 3].

Sources contemporaines

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Charles de Gerville, historien naturaliste et archéologue français de la fin du XVIIIe et de la première partie du XIXe siècle, puis Arcisse de Caumont, historien et archéologue français du XIXe siècle mènent des observations et des fouilles archéologiques dans le secteur du département de la Manche à cette période[B 1]. À la même époque, l'historien local français Léon Coutil évoque les Unelles dans un article paru en 1926 sous le titre « Unelli, Ambivareti et Coriosolitae » dans le tome 13 du bulletin de la Société normande d’études préhistoriques[B 5].

Karl Joseph von Hefele, théologien catholique wurtembergeois du XIXe siècle, tente de faire le lien entre les limites ecclésiastiques et les limites administratives romaines dans son Histoire des conciles en se basant sur trois conciles : Nicée en 325, Constantinople en 381 et Chalcédoine en 451[8]. En 1878, l'archiviste et historien français spécialisé dans la Gaule romaine Auguste Longnon dans sa Géographie de la Gaule du VIe siècle est le premier historien contemporain à tenter de lier les limites ecclésiastiques aux limites des civitates[G 3]. Bien plus tard, dans le milieu des années 1970, le Centre de Recherche d'Histoire Quantitative de l'université de Caen propose une cartographie les diocèses et paroisses de Normandie, servant de base pour une meilleure délimitation des territoires des civitates[G 4]. Au même moment, en 1975, Dominique Bertin mentionne dans un article des Annales de Normandie intitulé « Introduction à une étude de l'époque gallo-romaine en Basse-Normandie : carte de répartition des voies et des sites gallo-romains de Basse-Normandie » qu'à cette date les limites des territoires des peuples gaulois de la Basse-Normandie sont encore difficiles à délimiter[B 6]. Des précisions commencent à apparaître à partir du début des années 2010 où les publications des décennies précédentes sur les limites territoriales étaient approximatives[G 3]. En 2011, un collectif dénommé « L'antiquité en Basse-Normandie » est créé avec pour objectif d'établir les limites territoriales des subdivisions administratives romaines[25]. En 2018, Laurence Jeanne et Laurent Paez-Rezende proposent de se baser en grande partie sur les limites du diocèse de Coutances pour délimiter le territoire des Unelles[G 4].

Concernant le Litus Saxonicum, dès 1976, l'historien britannique Stephen Johnson, dans un article intitulé « Channel commands in the Noticia », écrit que les côtes nord-ouest et nord de la Gaule romaine au Bas-Empire romain sont fortifiées afin d'empêcher les raids des pirates francs et saxons sur le littoral[3]. Cependant l'archéologie du début du XXIe siècle remet en cause ses conclusions ; puis en 2015 Patrick Galliou et Jean-Michel Simon dans « Le castelletum de Brest et la défense de la péninsule armoricaine au cours de l'Antiquité tardive » se basent sur le fait que ces forts datent de différentes époques et sont très espacés pour une défense efficace, et qu'il s'agirait en réalité de dépôts logistiques[3]. Pour Patrick Galliou, l'objectif est donc principalement de sécuriser les ports pour la voie de circulation pour le transport des marchandises et de l'armée, et non de protéger la population[7].

Au XXIe siècle, les premières publications concernant le domaine funéraire commencent à apparaître à partir des fouilles réalisées dans les années 1980-1990[D 13]. À la fin de la première décennie du XXIe siècle, Montaigu-la-Brisette est fouillée[D 2].

Archéologie

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Au cours du XIXe et du début du XXe siècle les fouilles archéologiques révèlent de nombreux éléments du réseau routier mis en place par les Romains en Normandie[F 4]. Une synthèse est proposée en 1975 par Dominique Halbout-Bertin dans un article intitulé « Introduction à une étude de l’époque gallo-romaine en Basse-Normandie : carte de répartition des voies et des sites gallo-romains de Basse-Normandie » paru dans les Annales de Normandie[F 4].

Les découvertes archéologiques effectuées jusqu'en 1975 comportent des trésors monétaires, des briques, des tuiles, des statuettes, de la céramique, des sarcophages, des vases et des fours de potiers[B 7].

À partir des années 1980-1990, des nécropoles et des monuments funéraires sont fouillés en Normandie occidentale, notamment chez les Unelles et plus particulièrement dans la cité d'Alauna[D 14]. Au début du XXIe siècle, l'archéologie de sauvetage, puis préventive a permis de réaliser des découvertes sur la période antique concernant le domaine funéraire[D 13]. La richesse des révélations commencent seulement à être exploitée[D 5].

Notes et références

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  1. Evans 1967, p. 5.
  2. Falileyev 2010, Venelli et Unelli.
  3. a b et c Duhault 2018, p. 124.
  4. a b c d e et f Fichet de Clairfontaine et al. 2004, p. 153.
  5. Duhault 2018, p. 130.
  6. a b et c Duhault 2018, p. 123.
  7. a b c d e et f Duhault 2018, p. 129.
  8. a et b Paez-Rezende, Jeanne et Léon 2018, p. 32.
  9. Paez-Rezende, Jeanne et Léon 2018, p. 35-36.
  10. a b c d e f g h i et j Fichet de Clairfontaine et al. 2004, p. 142.
  11. Anne Lunven, « « Introduction générale ». Du diocèse à la paroisse, Presses universitaires de Rennes, 2014, §4-5 », sur openedition.org, (consulté le ).
  12. Florian Mazel, « « Introduction ». L’espace du diocèse, Presses universitaires de Rennes, 2008, §5 », sur openedition.org, (consulté le )
  13. a et b Paez-Rezende, Jeanne et Léon 2018, p. 27.
  14. a b et c Duhault 2018, p. 125.
  15. a et b Jeanne et al. 2023, p. 13.
  16. Fichet de Clairfontaine et al. 2004, p. 148.
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  18. a b c et d Fichet de Clairfontaine et al. 2004, p. 141.
  19. Jacqueline Pilet-Lemière et Daniel Levalet, La Manche, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 50), , 136 p. (ISBN 2-8775-4008-1), p. 29.
  20. Jeanne et al. 2023, p. 15.
  21. Laurent Paez-Rezende, Laurence Jeanne et Caroline Duclos, « Les agglomérations antiques de la presqu’île du Cotentin (Ier siècle avant notre ère-Ve siècle de notre ère) », Annales de Normandie,‎ , p. 209 et 216 (ISSN 0003-4134, DOI 10.3917/annor.722.0205 Accès payant).
  22. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 9.
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  • Aux frontières des civitates de l'ex Basse-Normandie: la question de la filiation entre les découpages ecclésiastiques médiévaux et les anciennes limites des territoires antiques


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Bibliographie

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Fonds ancien

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Bibliographie sur les Celtes

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  • Paul-Marie Duval, « La signification des images monétaires celtiques », Publications de l'École Française de Rome,‎ , p. 653-668 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Ellis Evans, Gaulish Personal Names: A Study of Some Continental Celtic Formations, Clarendon Press, , 492 p. (ISBN 0198119305). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Alexander Falileyev, Dictionary of Continental Celtic Place-names : A Celtic Companion to the Barrington Atlas of the Greek and Roman World, , 285 p. (ISBN 978-0955718236). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Bibliographie sur la Normandie antique

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  • Dominique Bertin, « Introduction à une étude de l'époque gallo-romaine en Basse-Normandie : carte de répartition des voies et des sites gallo-romains de Basse-Normandie », Annales de Normandie, no 2,‎ , p. 67-74 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Vanessa Brunet, Laurent Paez-Rezende, Laurence Jeanne, Erwan Nivez, Aurélien Piolot et Guy Leclerc, « Les pratiques et les espaces funéraires antiques en Normandie occidentale : premiers résultats », Annales de Normandie, no 1,‎ , p. 161-203 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Raoul Doranlo, « La Civitas des Lexovii et ses abornements : depuis les origines jusqu'aux grandes invasions », Revue des études anciennes,‎ , p. 159-181 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Lionel Duhault, « Le Litus Saxonicum, frontière intérieure ? Création, évolution et disparition d'une frontière militaire de l'Antiquité tardive en Normandie », dans Bernard Bodinier et François Neveux, Frontières, obstacles, franchissements en Normandie. 52e congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, , 456 p. (ISBN 978-2-9554103-3-2), p. 123-135. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • François Fichet de Clairfontaine, Éric Delaval, Vincent Hincker et Jacques Le Maho, « Capitales déchues de la Normandie antique. État de la question », Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, no 3,‎ , p. 141-155 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Thomas Jarry, « Les débuts du christianisme dans l'ouest de la Normandie », Annales de Normandie, no 2,‎ , p. 115-149 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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  • Gaël Lėon, « L’apport de l’archéologie à la reconstitution du réseau routier romain en Normandie », Annales de Normandie, no 2,‎ , p. 13-36 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Laurent Paez-Rezende, Laurence Jeanne et Gaël Léon, « Quel héritage de l'Antiquité dans la formation des territoires normands ? », dans La Normandie existe-t-elle ? Être normand au fil des siècles, Saint-Lô, Conseil départemental de la Manche, (ISBN 978-2-86050-039-5), p. 25-37. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Marc-Antoine Thierry, Anne Bocquet-Liénard, Marie-Paule Bataillé, Stéphanie Dervin, Juliette Dupré, Hugo Gagnant, Karine Jardel et Xavier Savary, « La production céramique en Normandie occidentale au Haut-Empire : une terra incognita ? », Annales de Normandie, no 1,‎ , p. 255-299 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie sur les Unelles

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  • Élisabeth Deniaux, « Viducasses et Unelles. Recherches sur la municipalisation de l’Ouest de la Gaule », dans Monique Dondin-Payre et Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, Cités, municipes, colonies. Les processus de municipalisation en Gaule et en Germanie sous le Haut Empire romain, Paris, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 53), , 488 p. (ISBN 979-10-351-0221-0, lire en ligne), p. 231-249.
  • Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot, ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7).

Bibliographie sur Alauna

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  • François Fichet de Clairfontaine, « Valognes / Aulna (Manche) », Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, no 25,‎ , p. 487-490 (lire en ligne, consulté le ).
  • Laurence Jeanne, Caroline Duclos et Laurent Paez-Rezende, Valognes (Manche - 50) « Alauna » - L'agglomération antique d'Alleaume : Prospection thématique 2012 : document final de synthèse, vol. 1 : Résultats, Conseil général de la Manche, , 254 p., pdf (lire en ligne).
  • Antoinette Taboué, « Alauna et les voies anciennes du Nord-Est du Cotentin », Annales de Normandie, no 1,‎ , p. 3-37 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie sur les autres cités

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  • Gaël Lėon, « Les agglomérations de bord de voie sur l’itinéraire Valognes - Bayeux - Lisieux », Annales de Normandie, no 2,‎ , p. 179-204 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ).
  • Pascal Vipard, « Le milliaire de Sainte-Mère-Eglise (Manche) et le problème de la localisation de Crovciatonnvm », Annales de Normandie, nos 3-4,‎ , p. 247-262 (e-ISSN 2261-4427, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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