Villa Baumier
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La villa Baumier est une maison bourgeoise située à Caen. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].
Histoire
[modifier | modifier le code]À la fin du XIXe siècle, les coteaux au nord du centre-ville ancien de Caen sont en plein développement et de nombreuses villas sont construites pour la bourgeoisie caennaise. Au no 4 de l'avenue de Bagatelle, l'architecte Jacques Baumier se fait construire cette maison en 1883-1886 pour son usage personnel[3]. L'architecte décède avant de prendre possession des lieux[4].
Après le décès de Jacques Baumier, son fils René Jacques s'associe avec Auguste Nicolas, autre architecte très à la mode à Caen à cette époque, et reprend le cabinet d'architecte[4],[5]. Leur collaboration jusqu'en décembre 1896. L'agence occupait le petit bâtiment annexé au nord de la villa[6].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est le siège de l'État-major de la 716e division d'infanterie allemande[7]. En 1945, elle devient la Maison du prisonnier et du déporté (Direction départementale des prisonniers de guerre, déportés et requis)[8],[9].
Architecture
[modifier | modifier le code]La propriété est composée de deux bâtiments accolés :
- le corps de logis principal composé d'un rez-de-chaussée en soubassement, le terrain étant en pente, surmonté de deux étages couverts par de hauts combles formant deux niveaux supplémentaires,
- une petite annexe au nord avec un niveau reposant sur un rez-de-chaussée en soubassement ; ce bâtiment, désormais transformé en cuisine, abritait à l'origine le cabinet d'architecte et les offices[6].
Cette imposante villa est un bon exemple de l'éclectisme architectural[2] que l'on peut retrouver par ailleurs dans l'œuvre d'Eugène Viollet-le-Duc ; on retrouve sur sa façade principale une fenêtre à double meneau inspiré de la Renaissance, alors que les deux baies hautes et étroites de la salle à manger rappellent l'époque classique[2],[4]. Le mélange de la pierre de Caen et de la brique, les lucarnes et le toit en pavillon s'inspirent du style Louis XIII[2]. Sur le jardin, l'utilisation du pan de bois s'inscrit dans le mouvement du régionalisme normand[2] que Jacques Baumier a profondément marqué[10]. La pièce la plus marquante est le balcon d'angle dont la console est ornée d'un personnage faunesque. Les traits de ce personnage auraient été inspirés par ceux d'Auguste Nicolas[4].
Sont protégés au titre des monuments historiques[2] :
- la villa en totalité ;
- les façades et les toitures de la maison annexe ;
- le mur de clôture et la grille d'entrée.
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Balcon d'angle
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Ancien office
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps
- « Villa Baumier », notice no PA14000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ Philippe Lenglart, Le nouveau siècle à Caen, 1870-1914, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1989, p. 77
- Ibid., pp. 217–219
- ↑ Ibid., p. 177
- Ibid., p. 215
- ↑ [Caen et la Seconde Guerre mondiale – Des noms, des lieux, des dates]
- ↑ Document iconographique
- ↑ Édouard Tribouillard, Amand Oresme, Caen après la bataille : la survie dans les ruines, Caen, Mémorial de Caen, 1993, p. 132
- ↑ Bernard Toulier, L’assimilation du régionalisme dans l’architecture balnéaire (1830-1940), p. 6 [lire en ligne]